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Patrick Perrey

poème, roman, chronique, venez découvrir mon esprit pleins de mots et de maux...

Gabriel ange déchu (épisode 9)

Gabriel ange déchu (épisode 9)

Négociations

Gabriel en cherchant à trouver une solution pour se rendre à l’exposition de son père, avait conclu qu’il ne pouvait pas en trouver sans l’aide de son oncle. Le jeune homme avait dû négocier ce départ avec sa mère pendant plus d’une heure ; ne voyant ce que son fils pouvait aller y faire étant en mobilité réduite, elle ne voyait quel argument donner à son frère pour se séjour. En fin de compte, c’est lui qui avait dû l’appeler pour obtenir son accord, l’homme croyant au pouvoir de la campagne pour se ressourcer, c’est sur ce critère que le jeune avait compté pour le convaincre, mais cet atout ne suffisant pas, il avait ajouté : « Et puis… Est-ce qu’il faut que je vienne travailler chez toi, pour pouvoir te voir ? », C’est grâce a cette phrase touchante qui le fit flancher définitivement. Markus qui ne refusait jamais d’accueillir son neveu, étant cependant quelqu’un de très intuitif, avait hésité cette fois-ci, car il avait compris que le garçon ne lui disait pas tout sur l‘objet de sa visite.

 

Le jeune métis était dans sa chambre, en train de préparer ses affaires en compagnie de sa petite sœur, lorsque Mathilde passa lui rendre visite :

  • Coucou ! S’exclama-t-elle joyeusement.
  • Ah ! Salut ! Répondit Gabriel, plein d’entrain.

Deborah fronça les sourcils, en s’étonnant :

  • C’est qui elle ?
  • Vient j’te présente. Rétorqua le garçon qui s’était empresser de s’approcher de son amie pour lui faire la bise, en faisant signe la petite fille d’avancer vers eux.
  • Mathilde je te présente ma petite sœur, Déborah… Je te présente Mathilde, une…

Déborah lui coupa la parole, tendant la main à Mathilde, la fixant sévèrement, en remarquant :

  • Il t’a pas fallut longtemps pour remplacer l’autre gourde !

Le jeune homme voulu répliquer, mais la brunette l’en empêcha :

  • T’es trop agressive dès l‘début… Ch’t’expliquerais comment faire pour faire fuir les petites copines de ton frère quand il m’aura lourdé. Affirma-t-elle d’un ton ironique.
  • Je n’ai pas besoin de tes conseils… Répliqua la blondinette avec un air hautain, en s’en allant de la salle.

Se retrouvant seul à seul, Gabriel s’indigna :

  • Pourquoi tu lui à pas dit qu’on n’était pas ensemble !?!
  • J’m’entraîne avant qu’ça n’arrive. Argumenta-t-elle avec un grand sourire.
  • Je serais toi je m’avancerais pas sur ce sujet… Et depuis quand, madame sais faire fuir les petites copines des grands frères ?
  • Depuis que j’ai un grand-frère qui ramène ces p’tites copines à la maison… Faut bien tester leur motivation, en dépit d’être l’amoureuse de son grand-frère. Déclara-t-elle en soupirant avec prétention, lui faisant comprendre qu‘il ignorait beaucoup de chose sur ce sujet.

Marchant à travers la pièce, en observant les préparatifs, elle ajouta :

  • Tu pars où comme ça ?
  • Chez mon Oncle Markus.
  • Il habite où ?
  • Dans un petit village dans le Vaucluse, je vais voir si je ne peux pas trouver une solution pour aller voir mon père qui fait une expo à Avignon à la fin de la semaine.
  • Comment tu l’sais ?
  • C’est Charlène qui la vue sur internet.
  • Ah, ok. Dit-elle ennuyer par son départ soudain.

Le garçon qui cherchait le regard de la jeune fille, déclara :

  • Si j’trouve une solution, tu crois que tu pourrais venir avec moi ?
  • Ça ne devrait pas poser d’problème ! Répondit-elle, son visage plein de joie.
  • J’te tiendrais au courant.
  • Alors n’oublie pas mon numéro.
  • T’inquiète je l’ai pas oublié. Affirma-t-il sûr de lui.

 

En début d’après-midi, sa mère prit la voiture, pour l’emmener chez son oncle, Déborah alla avec eux. Ils mirent une bonne heure de trajet, pendant tout ce temps, Océane ne décrocha pas un mot, frustrée de ne pas pouvoir profiter de son fils, alors qu’il n’allait pas au collège. La propriété de Markus était vraiment très belle, une fois le grand portail passé, il y avait une longue allée de gravier bordée de platane, au delà si trouvait de grande pelouse où était planté par-ci, par-là toute sorte d‘arbre, mais aussi une petite mare avec de nombreuse plantes, celle-ci, se jetais dans un petit ruisseau qui s’étendait sur une Bonne distance et formant un boucle, afin de permettre l’eau de circuler. Devant la haute Villa de trois étages, toutes crépis de couleur rose, un magnifique plant montagneux de fleur faisait office de rondpoint. À l’heure arrivé, le gentil homme était là pour les accueillirent. Océane s’arrêta pour boire un café et bavarder un peu avec son grand-frère. Lorsqu’elle fût repartie, Amandine, l’une des cousines du jeune homme, proposa de l’aider à s’installer. Cette dernière avait à quatre ans de plus que lui, brune avec des cheveux mi-court, des yeux noisette pleins de gourmandise, révélant pleinement son côté épicurien, quant à ses lèvres naturellement rose bonbons, son petit nez quelque peu pointu, dévoilaient eux, une autre partie de sa fougueuse personnalité, car c’était aussi une coquine, couronné du physique, ainsi que du tempérament d’une lolita type, une allure toujours fraîche et sexy. Cependant, étant la fille préférée de son papa, elle ne se conduisait pas en tant que tel devant lui, et devenait alors, une jeune adolescente bien élevée, sage, mais relativement bêcheuse, comme il l’aimait. Gabriel savait qu‘elle ne l‘aidait pas par pure dévouement, mais pour pouvoir le questionner sur les raisons de sa venue, et savait aussi que c’était dur de ne pas craquer à ses interrogatoires, parce qu’elle ne lâchait pas le morceau tant qu’elle n’était pas rassasiée, mais cette fois il comptait bien ne rien lui dire. En plus quelques années, la rancune s’était installée entre eux à cause d’un certain évènement, qu’ils étaient les seuls à connaître et qu’ils ne pouvaient pas dévoiler. Alors devant la famille, ils faisaient mine de toujours s’adorer, mais lorsqu‘ils se retrouvaient seul à seuls les propos se transformaient à l’extrême. Le garçon devait dormir dans un petit mobile-home derrière la maison, proche de la piscine, du potager et du chenil. À l’intérieur, les installations ne dataient que de cinq ans tout au plus, il y avait trois salles, la première était la chambre avec un lit simple, une armoire à linge, une table avec une lampe de chevet et un bureau ; les deux autres pièces étant une salle de bain avec simple douche, ainsi qu’un lavabo et la dernière des toilettes.  

Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre, Amandine ne tarda pas plus longtemps, en posant le sac de sport du garçon sur le lit, elle commença son interrogatoire :

  • Alors comme ça, tu t’es fait viré du collège qu’est-ce t’a fait ?
  • Ça ne te regarde pas.
  • Commence pas… J’reste ta cousine ta rien à m’cacher.
  • J’vois pas pourquoi… T’a pas à tout savoir.
  • De toutes façons, j‘vais pas te lâcher tant que saurais pas… Alors gagne du temps, dis-le-moi toute suite.
  • Pourquoi tu d’mande pas à ton p’tit papa chéri ? Il est au courant.
  • T’aurais été n’importe qui d’autre, il me l’aurait dit… Mais vu que t’es son neveu préféré et qui ne veut pas t’mettre à dos… Il ne veut rien m’dire… Alors j’vais être obligé de t’traquer.
  • Tant mieux… J’vais t’montrer à quels point j‘peux t‘résister. Dit-il en ayant pris soit de bien choisir ses mots.

La phrase ne lui plus pas du tout, dans tous les sens du terme, la jeune fille s’énerva :

  • Attends, je n’vois pas pourquoi tu m’le dis pas ! … Tout le monde fait des conneries, un jour où l’autre ! … Tu ne pouvais pas t’cacher derrière le petit Gabi tout gentil toute ta vie ! … Fallait bien qu’un jour, le p’tit merdeux de Gabriel remonte à la surface !
  • Et toi, quand t’arrêtera de jouer la petite sainte ni touche aux yeux de ton père !?! Et tu lui montreras à qu’elle point t’es qu’une petite salope qui donne son cul à tout le monde !
  • Jamais… Pis t’es jaloux parce que comparé à toi, moi je plais !
  • C’est-ce que tu crois, mais les mecs s’intéressent à toi parce qu’ils savent qu’ils peuvent te baiser facilement !
  • Ouais peut-être, mais ce que tu ne sais pas c’est que j’aime prendre mon pied… Contrairement à toi qui est coincé du cul… Et puis j’me suis trompé… C’est d’eux que tu es jaloux en fait, parce que quand j’t’en ai donné l’occasion tu n'as pas su la saisir… Alors maintenant t’enrage et tu veux m’le faire payer, mais t’arrivera pas, p’tit puceau !
  • Putain ! Mais t’es vraiment une attardée comme meuf… Ch’uis ton cousin pas un de tes potes ! … Pis t’aimerais que j’choix jaloux des mecs avec qui tu couches ! … Mais moi je ne touche pas c’qui est sale… Et je sais bien qu’c’est toi qui enrage, parce que je suis le seul mec qui est réussi à t’résister… Et ça tu ne l’accepteras jamais !

Gabriel semblait avoir touché dans le mille, Amandine vexée sortit de la chambre d’un pas rapide, claquant la porte avec fracas en s’exclamant :

  • Faut vraiment être un gros con pour m’voir comme ça.
  • Yes !!! S’exclama le jeune homme car elle l’avait toujours dominé dans le passé, et pour lui c’était un exploit d’avoir pris le dessus cette fois-ci.

 

Ce soir-là, alors que Gabriel était un train de se pencher sur un autre cahier de son père, une personne frappa à sa porte, s’empressa d’aller ouvrir, constata que c’était son oncle, il lui fit signe de la tête d’entrer, ce dernier arrivant en portant une thermos de café et deux tasses, ne passa pas quatre chemins, déclina instantanément le but de sa visite :

  • Tu n’es pas venue que pour te ressourcer et pour me voir, n’est-ce pas ?
  • Non. Confirma le garçon.

S’attablant au bureau, l’homme se servant un café, en proposa une tasse à Gabriel qui accepta, tout en expliquant ce qu’il attendait de ce séjour :

  • Je veux aller voir mon père ? Et je voudrais que tu m’aide à aller le voir à l’exposition qu’il fait à Avignon à partir de Vendredi ?

Markus fut surpris par la demande de son neveu, mais voulait en savoir plus :

  • Tu veux le voir dans quel but ?
  • Comment ça ? … Je ne comprends pas ta question ?
  • Oui ! … Est-ce que tu veux aller le voir simplement parce qu’il te manque ? … Ou alors c’est aussi pour le questionner sur quelque chose en particulier ?            

Ne comprenant pas où son oncle voulait en venir, le jeune homme fronça les sourcils en rétorquant :

  • Peu importe… Il me manque… Mais en même temps j’ai trente-six mille questions à lui poser… J’vois quelle importance ça a !
  • Je te dis ça parce que… Selon les questions que tu as lui poser… Certaine réponse pourrait te faire du mal et je ne pense pas que ce soit forcément le bon moment pour toi de les entendre… Tu as déjà assez de problème comme ça dans la tête.
  • Écoute peu importe que tu m’aide ou pas… J’irais de toute façon.
  • Je te dis ça pour ton bien.

Le jeune métis commença à perdre patience :

  • J’en ai marre qu’on me dise ce qui est bien ou pas pour moi… Alors soit tu acceptes de m’aider ou soit je me débrouille tout seul.

Embêter par cette déclaration, l’oncle réfléchis pendant quelques secondes, puis déclara en se levant pour s’en aller :

  •  Je vais y réfléchir.
  • Il me faut vite une réponse. Lança vivement Gabriel.
  • Je te donne ma réponse demain… Assura-t-il.

Et ajouta avant de refermer la porte derrière lui :

  • En attendant repose-toi bien.
Gabriel ange déchu (épisode 9)

Le lendemain, Gabriel s’était levé à l’aube, sortant de la maisonnette, à sa grande surprise, toute la petite famille était en train de déjeuner à la table de la terrasse derrière la villa. Il y avait Camélia sa tante, une femme blonde d’une cinquantaine d’année, petite, boulotte, aux cheveux toujours coiffés en chignon, Maxwell et Jerry les deux jumeaux rouquins de dix ans, Mickael l’ainé de dix-neuf ans, un jeune adulte blond plutôt athlétique qui appréciais tout particulièrement son petit cousin, et enfin, Amandine et Markus. Ils n’avaient pas l’habitude de le faire, mais il faisait beau et c’était plus pratique pour leur jeune hôte qui comme ça, n’était pas obliger de faire le tour de la maison pour aller déjeuner. Le jeune métis, pour saluer l‘assemblé, fit un signe de la main en s’exclamant :

  • Bonjour, tout le monde !
  • Salut Gabi, tu as bien dormi ? Demanda son oncle.
  • Ouais, on dort bien là-bas en fait.
  • Ouais c’est vrai. Confirma Mickael.

Amandine qui préparait son petit déjeuner, s’interrompis, se mit derrière Gabriel en l’encerclant de ses bras, en disant :

  • Ça va mon p’tit cousin ?
  • Ça va, ma cousine, et toi ?
  • Ça va.
  • Ces deux-là, alors ! … Ils s’adorent toujours autant ! Remarqua Camélia.
  • On va finir par les marier. Ajouta en plaisantant Mickael.

Les concernés firent mine de rigoler, mais avant qu’elle ne relâche son étreinte, Gabriel la retint par le bras, lui reprochant discrètement :

  • Ne t’es pas obliger d’en faire autant.
  • Si, parce que comme ça, ils n‘ont pas d‘doute… Et pis, comme ça, j’peux aussi, encore, en profiter… Chuchota-t-elle, avant de s’en aller, en lui faisant un bisou sur la joue.

Le jeune homme ne relâcha pas son sourire, après cette messe basse, mais au fond, cette déclaration le faisait rager. Il en avait assez de cette comédie, cependant il ne pouvait faire autrement que de continuer, sinon il devrait dévoiler leur grand secret au risque de semer la panique dans ce cocon familiale d’apparence « sans problème », Amandine en avait bien conscience, connaissait la personnalité de son petit cousin et se permettait d’en jouer. À la fin du repas, Markus se rendit au petit bungalow, parler à son neveu pour lui faire part de sa décision, Gabriel qui était encore en colère de la mise en scène d’amandine, était en train de faire un brin de toilette, lorsque son oncle toqua à la porte :

  • J’arrive ! S’écrit-il en s’empressant d’enfiler son haut et alla ouvrir.
  • Je peux te parler.
  • Entre. Dit le garçon en se dirigeant dans la chambre.
  • J’ai réfléchi à notre discussion d’hier soir.
  • Et ?
  • Je ne peux pas t’emmené à Avignon…
  • Pourquoi !?!
  • Je ne veux pas revoir ton père… Mais je peux te payer le voyage en train… Comme ça tu n’as plus qu’à trouver quelqu’un qui puisse t’accompagner… Je suis désolé c’est tout ce que je peux faire.
  • Je te remercie… Et tu voudrais bien payer le voyage de cette personne aussi ?
  • Oui, je peux.
  • Alors, j’ai déjà quelqu’un en tête ?
  • Pas Amandine ! S’écria l’homme.
  • Non t’inquiète pas… Assura-t-il en fouillant dans ces bagages.

Quand il eut sorti un petit papier de son sac, Gabriel ajouta :

  • Il faudra quand même qu’elle puisse passer au moins une nuit ici.
  • Pas de problème… Qui c’est ?
  • Une amie… Faudrait qu’je puisse lui passer un coup d’fil ?
  • Tiens prend mon portable. Déclara-t-il en le lui tendant.

Le garçon commença à taper le numéro de Mathilde, et s’apercevant que Markus restait planter devant lui, il s’exclama :

  • J’aimerais lui parler seul, si ça ne te gêne pas.
  • Euh, oui… Faut que je le garde sur moi… Alors je vais attendre dehors, tu n’auras qu’à m’appeler quand tu auras fini.
  • Ok… De toute façon je n’en ai pas pour longtemps.

Quand l’homme fut sorti, il finit de composer le numéro, souffla un bon coup pour évacuer le stress et porta le téléphone à son oreille. Une femme d’un certain âge décrocha, ce qui fût perdre au jeune homme tous ces moyens et le fit balbutier :

  • Euh, oui… Excuser-moi… Est-ce que je pourrais parler à Mathilde s’il vous plaît ?
  • C’est de la part de qui ?
  • Euh… Gabriel, un ami à elle.
  • Attendez un moment… Je vais allez la chercher.
  • Je vous remercie.

Au d’un court instant, Mathilde prit le téléphone en s’exclamant :

  • Allo, Gabriel ! Comment vas-tu ?
  • Ça va et toi ?
  • Ça peut aller, même si ça me prend la tête que tu sois partit.
  • Ouais j’men doute mais on va s’revoir… D’ailleurs…
  • Oui, mais ça n’empêche que tu m’manque. Exprima-t-elle sans laisser finir sa phrase.
  • Excuse-moi, mais ch’peux pas rester longtemps au téléphone…
  • C’est dommage.
  • Attends ! Laisse-moi finir !
  • Excuse-moi, vas-y.
  • En fait je t’appel pour te demander si tu veux toujours venir avec moi…
  • Voir ton père à Avignon, bien sûr !
  • Ouais mais attends, ch’préfèr’ais que tu viennes un jour plutôt parce qu’on n’irait en train et il faudra partir tôt…
  • Pas d’problème… Et je dormirais où ?
  • Ben, avec moi chez mon oncle ! Dit-il étonner qu’elle pose la question.
  • Avec toi ! Dans l’même lit !?!
  •  Euh ! … ça on verra, s'il n'y a pas d’autres solutions. S’exclama le garçon gêné à l’idée de devoir partager le lit avec elle.
  • T’es sûr que tu veux qu’il y ait une autre solution.
  • Mathilde ! S’indigna vivement Gabriel pour la remettre les pieds sur terre. 
  • Ok, ok… d’accord j’arrête… On va attendre un peu.

L’adolescent soupira et lui suggéra avec une voix douce :

  • Pourquoi tu ne laisses pas se faire les choses naturellement… Je ne te promets rien… Mais si ça se passe comme ça… ça s’ra beaucoup plus fort.
  • T’a peut-être raison… En plus on va passer au moins deux jours ensemble… Parce que tu ne vas pas me laisser repartir le Vendredi soir, ce qui me ferait arriver tard à Dieulefit… Alors ça s’ra minimum ça… Et si ça s’trouve pendant ces deux jours…  Tu vas naturellement craquer et tendrement m’embrasser…
  • T’es incorrigible. Déclara le jeune homme en badinant.
  • Eh ! Qu’est-ce tu veux ? … C‘est toi qui me rend folle.
  • Écoute-la-moi, elle… Répliqua-t-il en se marrant et ajouta :
  • Bon faut qu’je te laisse mon oncle attends pour récupérer le portable.
  • En parlant de portable, c’est quand t’en achète que je puisse t’appelé quand j’en ai envie ?
  • Quand j’aurais l’argent pour le faire… Pis toi tu parles mais t’en a pas non plus.
  • Bien, ça s’ra plus vrai… Ma mère a dit que j’peux en avoir un, bientôt… C’est pour ça que je demande ça.
  • J’verrais… Bon par contre je vais vraiment devoir te laisser, mon oncle s’impatiente, j’te tiens au courant, ok ?
  • Ok ! 
  • Allez à toute.
  • Ok… Bisou, je t’aime. Lança-t-elle avant de rapidement raccrocher.

Gabriel fit un sourire en coin, et en hochant la tête latéralement dit à voix haute :

  • Elle est terrible cette fille.
Gabriel ange déchu (épisode 9)

Drame familial

 

 

Le jeune métis qui avait passé la journée à lire l’un des cahiers de Diego, y découvris une époque de la vie de son père, celle où il commençait à rêver de la France, pour continuer ces études. Il émanait tout une personnalité celle d’un jeune homme qui avait repris confiance en lui, même peut-être un peu trop sûr de lui. Cette partie de l’histoire de son père ne lui plus pas particulièrement, dans son écriture on pouvait ressentir que le malheur de son enfance, le faisait devenir mesquin, narcissique et surtout sombre dans ces pensées. Des textes idées noires faisait surface dans cette partie du récit, il parlait de ce qu’il imaginait pour se venger de son paternel, de la souffrance qu’il avait de voir sa mère cacher ses blessures derrière une image de femme heureuse alors que tout le monde était au courant de certaine chose qu’elle avait vécu, et comme il le disait de sa plus grosse blessure : « Sa propre personne ». Car celle-ci ne supportait plus ce que sa vie et ce qu’elle-même était devenue.

En milieu de soirée, alors que le jeune homme s’était replongé dans le passé de Diégo, quelqu’un frappa à sa porte. Gabriel qui fut surpris, s’exclama :

  • Qui c’est !?!
  • Amandine.
  • Qu’est-ce tu veux ?
  • Ouvre-moi, faut que ch’te parle.

Le garçon grommela en plaquant le cahier sous sa couverture et se dirigeant vers l’entrée :

  • Qu’est-ce tu veux m’dire ? Aboya-t-il en entrouvrant à peine la porte.
  • Mais laisse-moi entrez, je veux te parler de quelque chose d’important.
  • De quoi ?
  • Vas-y fais pas l‘idiot… Ch’te l’dirais une fois que tu m’auras laissé entrer.

Voyant son expression sérieuse, il dit avant de s’écarter :    

  • Ok, mais pas longtemps.

Le regard humide, assise sur le bureau, la jeune femme commença :

  • J’ai appris que Vendredi tu allais voir ton père.
  • Et alors ?
  • Avant je voudrais que sache un truc.
  • Quoi ?
  • Ce qu’il s’est passé entre nous deux, je suis sûr que tu t’en souviens pas vraiment.
  • Comment ça ? Bien sûr que si. Tu voulais qu’on le fasse…
  • Ça se ne s’est pas tout à fait passé comme ça ?
  • Attends, je m’en rappelle encore…
  • Non, le lendemain tu avais la gueule de bois, parce que je t’avais fait boire et je t’ai raconté une autre version.
  • C’est pas possible, j’aurais su que tu me mentais.
  • Je ne t’ai pas mentis… Je ne t’ai pas dit toute la vérité c’est tout.
  • Et c’est quoi la vérité ?  T’a voulu m’violer !?! S’exclama-t-il en rigolant à moitié.

Amandine garda le silence, tout en le fixant d’un air dramatique, puis repris :

  • C’est ça.

Le jeune homme qui ne prenait pas cette révélation au sérieux, s’exprima en ces termes :

  • Bon, t’es fatigué, ça peut arriver de délirer… Mais maintenant ça suffit va dormir, ça ira mieux demain.

La brunette qui commençait à avoir les yeux bordés de larmes, déclara :

  • J’ai voulu le faire pour me venger de ce que m’avait fait ton père… Mais quand tu t’es mis à pleurer je n’ai pas pu.

 Le garçon se figea, son sang se glaça. Au bout de quelque seconde, il lui demanda :

  • Attend c’est pas des conneries que tu me raconte là !?!
  • Non, c’est la vérité. Confirma-t-elle en craquant de plus belle.

Gabriel restait dans l’inertie, complètement démolit par ce que venais de lui avouer sa cousine, « Comment ça avait pu se passer sans qu’il ne puisse s’en rappeler ? » des flashes lui revenait avec concordance avec ce qu’elle lui racontait mais aucun n’était assez long pour pouvoir se rassembler avec les autres. C’était comme si son cerveau confirmait cet évènement à contrecœur, estimant que ce n’était pas le moment de devoir « repanser » la blessure de cette violence qu’on lui avait fait subir. Beaucoup trop de témoignage venait détruire l’image qu’il avait de son père en si peu de temps, trop d’information tue l’information, en conséquent le jeune homme n’arrivais pas à assimiler tout, son esprit était saturé de nouvelle modifications, alors les changements ne se faisait plus instantanément, ce qui donnait l’effet à Gabriel d’une panique interne, tout devait retrouver une place dans sa mémoire et ses chamboulements causait chacun d’entre eux énormément de mouvement dans ce qui devait être des valeurs sur, des servitudes emplanter comme base de tous ce qui ne devait au départ n’être que des éléments complémentaire.     

 

https://www.tipeee.com/patrick-perrey     

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C
Bonjour ! J'aime beaucoup votre travail. Amitiés.
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P
Merci beaucoup c'est gentil.Amitié.